EN EURASIE
Le brouillard, bien observé par nos soldats de l’An deux, s’est mis au service de l’armée russe pour masquer une nouvelle tentative de progression vers Pokrovsk. Cela suffira à avancer, un peu plus que très peu, comme depuis trois ans.
Les pertes russes maintiennent aussi la moyenne. L’importance du coût humain et matériel, comparable à celui des guerres précédentes, Finlande (1940), Allemagne (1941/1945), Afghanistan (1978/1989), fait douter de la lucidité du Kremlin. Mais au fond les morts sont un peu coréens du Nord, beaucoup viennent des peuples autochtones de Sibérie, très peu de la Russie des villes ou de l’Ouest du pays.
La poursuite de cette guerre montre à l’envi son caractère idiosyncratique. Celui qui veut que l’Europe, depuis les Premiers Romanov, soit paradoxalement à la fois modèle vassal et ennemi létal pour la Russie.
Enfin, sur fond d’inflation sévère, on peut penser que la mise à l’écart du Ministre Lavrov présage un durcissement plutôt que la recherche d’une solution négociée.
En tout cas ni cessez-le-feu ni armistice pour le proche avenir.
On cherche désespérément une éthique du Pouvoir de la part de potentats régulièrement « désignés » par leur peuple.
Comme dirait M. de Lapalisse : la guerre durera jusqu’à la dernière minute.
EN AFRIQUE
A part l’heureuse consécration marocaine dans sa conquête du Sahara occidental, pas grand-chose.
Des barbons plus âgés que Trump se font réélire çà et là.
Les massacres, les déportations, les viols, les pillages se poursuivent à très grande échelle au Darfour. L’ONU proteste et le monde est indifférent. Le multilatéralisme est bien mort.
Bamako est assiégée et affamée par des djihadistes pur sucre.
Bravo et merci à la junte Malienne et aux réguliers Russes de l’Afrika Korps.
La Chine, elle, sur tout le continent continue de travailler en silence ; dans l’opacité elle sait encourager les énergies avec « honnêteté ».
EN ASIE
La brume maritime de Yokohama, en revanche, n’a pas dissimulé le discours « cash » de notre insomniaque première ministre japonaise. Elle a tranquillement indiqué que toute action militaire sur Taïwan équivaudrait à une agression sur le Japon.
Pékin est prévenu et n’a pas aimé du tout.
Malgré des investissements massifs dans la défense, les purges à répétition dans l’armée, la mécanique politique à l’œuvre dans le parti et dans l’entourage proche de Xi ; un grand élan populaire vers la guerre n’existe pas vraiment.
En bonne élève de son Maître Sun Tzu, la Chine voudrait gagner la guerre sans la faire. Le ralliement d’une partie importante de la population de Taiwan – « une cinquième colonne » – à un rattachement pacifique au continent pourrait donc faire l’affaire de Pékin. Mais cette hypothèse semble aujourd’hui improbable compte tenu de l’état de l’opinion dans l’Ile.
Pékin n’aura pas d’autre moyen que de durcir encore son agressive posture. A un certain point, une neutralité américaine sera de plus en plus difficile à tenir. Ainsi l’engagement du Japon voisin assurerait la mise à feu.
La guerre pour la « liberté « de Taiwan aura bien lieu un jour (proche).
AUX AMERIQUES
C’est encore un brouillard maritime qui environne les speed-boats colombiens et vénézuéliens tirés comme à la foire par les avions du « Gérald Ford ».
Ce même brouillard enveloppe aussi les intentions de liquidation du néfaste Vénézuélien Maduro.
Beaucoup d’obscurités sur la « politique » douanière du Président des États-Unis : inflation importée, ruptures d’approvisionnement, coût de la vie. N’hésitons pas à changer de règles du jeu et/ou de politique, pense Trump. Il faut savoir reculer et avancer !
Mais, dans la lumière, shutdown et feu Epstein harassent MAGA.
Alors les électeurs « communistes » de New York et d’ailleurs, aideront à refaire l’unité du mouvement comme espéré par les épigones de la cour de la Maison Blanche.
TACO*
P. B.
* « Trump always chicken out »
